Les dessins animés, jeux d'adultes ou
d'enfants?
Et la France dans tout ça?
Et bien en France, curieusement pas grand chose! En effet le
créneau du dessin-animé adulte n'a jamais fait un succès.
Des productions comme le secret des sélénites ou
Casimir nous montrent plus que la France est tournée vers un
produit destiné aux enfants!
Dans les années 80 arrive sur TF1 les animations japonaises,
souvent tirées de mangas, Le club Dorothé,
RécréA2 ou La 5 les ont diffusées pour
notre plus grand bonheur. Mais un certain scandale éclata car, bien
souvent à tort, les dessins-animés n'ont pas toujours
été visionnés avant diffusion, avec des séries
sanglantes comme Cobra ou encore racontant l'histoire (cochonne) d'un
tueur à gage City Hunter (Nicky Larson), ou de voleuses
à la recherche de leur père Cat's Eye... la pilule est
mal digérée!
Il est clair que ces dessins-animés n'ont pas affecté la
génération d'adultes que nous sommes et qu'aucune censure
n'étant obligatoire à ce moment là, tout le monde
pensait que les dessins-animés étaient destinés aux
enfants. Mais il est évident qu'actuellement les grilles de programmations
sont totalement différentes et que le regain va vers le dessin-animé
enfant.
De nos jours les productions françaises diffusent des
histoires à l'eau de rose avec une multitude de bons sentiments et de la
non-violence permanente. Attention, nous ne faisons pas l'apologie de la violence,
loin de là! Mais les animes des années 80-90, par leur violence
(Akira) cherche à toucher le spectateur adulte sur des sujets ou
des thèmes adultes! Donc (hélas, nous le regrettons), la violence
est tout de même au hit parade des thèmes adultes! Elle est
omniprésente dans le quotidien (ex dans les infos du JT) et est un
fléau à éradiquer de notre vie! Il n'est peut-être
pas alors utile de priver les plus âgés d'un contact avec la
réalité plus franc, tel que le font les films./p>
Certaines chaînes (les irréductibles) comme
Canal + ou des réseaux câblés et par satellites,
diffusent à un public plus réduit des séries animés
plus ambitieuses comme justement Les Simpsons ou South Park.
Également un
retour des éditeurs avec la diffusion des plus grands anime sur
DVD ainsi que des séries qui ont bercé les années
70 à fin 80, nous donnent la nostalgie de ces dessins-animés
qui nous ont marqués. Et non pas, oublié comme la plupart
des dessins-animés grande distribution actuel.
Avec le début de l'an 2000, on remarque une réelle
volonté de faire évoluer le dessin-animé enfant vers
un dessin-animé adulte! Corto Maltese sorti récemment
témoigne de l'intérêt d'un d'artiste tel que Richard
Berry ou Marie Trintignant qui ont prêté leurs
voix, d'autres artistes ont doublé des Asterix ou des
Disney comme Jamel De Bouze... Quant aux
productions, elles se font plus rares et nous portent à croire
que la France cherche avant tout à ce faire un nom dans le cinéma
et qu'après elle s'occupera du dessin-animé. Fort heureusement
le Japon nous offre, grâce aux traductions, des oeuvres destinées
autant aux adultes qu'aux plus jeunes!
Page 3 |

En 1914 on développa un processus où
l'arrière plan était fixe et les animations faites à la main
nécessitaient un dessin par actions. Le support des dessins à
animer était des feuilles de Celluloid superposées les
unes sur les autres, perforées toutes au même endroit pour les caler.
On obtenait ainsi, en plaçant la caméra sous la table d'animation,
des tranches de dessin-animé, qui une fois mises bout à
bout, formaient notre anime! Breveté par John Bray et
Earl Hurd en 1914.
Jusque dans les années 90 ce procédé continuera à
être utilisé ( soit 80 ans!), remplacé peu à
peu par des logiciels de création informatique qui facilitent le
traitement image par image. Et aussi par l'imagerie numérique avec
Toy Story en 1995, produit par Disney et 1er film de
synthèse entièrement en 3D. Il a inspiré depuis de
nombreux titres qui commencent à faire leurs effets : Fourmiz,
Monstre & Cie ou encore Final Fantasy! Peut-être
ce nouvel art remplacera-t-il nos dessins-animés classiques, même
si ils sont tout autant informatisés?
 |